La France, 1ère destination du tourisme à vélo

La France dispose d’un fort potentiel pour devenir à l’horizon 2030, la première destination mondiale du tourisme à vélo. Cette ambition, pleinement inscrite dans la dynamique du plan de reconquête et de transformation du tourisme « Destination France » et du contrat de filière économique France Vélo est au cœur de la stratégie nationale du tourisme à vélo, élaboré entre 2022 et 2024, par une soixantaine d’organismes publics et privés, sous l’impulsion du Réseau vélo et marche.

Articulé autour d’une « raison d’être », de 8 enjeux et déclinés en 27 mesures concrètes et réalistes, ce plan d’actions opérationnel vise à développer et promouvoir une France à vélo pluriel, afin de répondre au large panel de touristes à vélo, du sportif aguerri à l’amateur de balade familiales.

« Faire du vélo un incontournable du tourisme de la destination France, reconnu auprès des opérateurs économiques, des acteurs publics et du grand public, accessible à tous, pour toutes les pratiques, offrant une expérience de qualité et de bien-être. L’intégrer dans une démarche d’économie de proximité, de tourisme durable, mesurable et profitable à tous les territoires. » – La stratégie nationale du tourisme à vélo

Les huit enjeux de la Stratégie nationale du tourisme à vélo ne constituent pas seulement un cadre de référence à l’échelle nationale : ils forment les véritables piliers sur lesquels toute politique locale de tourisme à vélo doit s’appuyer pour être efficace et pérenne. Chacun de ces axes traduit des besoins concrets rencontrés par les territoires :

• Appréhender le tourisme à vélo au regard du changement climatique et des problématiques de tourisme durable
• Développer un maillage de réseaux continu et attractif, avec une ambition touristique, pour une diversité des pratiques
• Fluidifier l’intermodalité et l’accès au parcours et à l’offre touristique à vélo
• Offrir des équipements et services structurés, qualifiés et adaptés aux attentes spécifiques des touristes à vélo dans leur diversité
• Acculturer au tourisme à vélo pour favoriser les apprentissages et capter de nouvelles clientèles
• Offrir aux clientèles françaises et internationales une information complète, uniforme, accessible et attractive sur la destination France à vélo
• Affiner la connaissance des profils clientèles et suivre dans le temps les retombées économiques du tourisme à vélo
• Structurer et piloter la stratégie nationale du tourisme à vélo

Aussi, s’emparer de la stratégie nationale, c’est contribuer à un objectif collectif – positionner la France comme première destination mondiale du tourisme à vélo – tout en dotant chaque territoire des moyens d’agir efficacement au bénéfice de son développement.

Nourri par cette dynamique nationale et internationale, le secteur du tourisme à vélo en France incarne un enjeu central pour le développement des territoires, répondant à la fois aux défis de de dynamisation économique locale, de transition écologique et aux nouvelles attentes des voyageurs en quête d’authenticité et de slow tourisme.

Avec 4,2 milliards d’euros de retombées économiques directes annuelles et 40 000 équivalents temps plein liés au tourisme à vélo dans la restauration et l’hôtellerie, la filière illustre son rôle structurant : elle génère des emplois non délocalisables, soutient une activité économique locale et irrigue l’ensemble des territoires traversés.

Au-delà de son poids économique, le tourisme à vélo contribue fortement à l’attractivité des destinations. Il permet d’allonger la saison touristique, d’avril à octobre, et de valoriser les patrimoines naturels et culturels, y compris dans les zones plus retirées et moins connues. Les itinéraires cyclables favorisent une mise en réseau bénéfique à l’ensemble des acteurs locaux.

Enfin, cette filière s’impose comme un pilier du développement durable. En choisissant le vélo, les touristes adoptent un mode de transport décarboné et privilégient souvent des séjours de proximité, la majorité résidant à moins de 500 km de leur destination. Le tourisme à vélo contribue ainsi à la résilience climatique des territoires et offre une alternative au tourisme de masse, plus respectueuse de l’environnement et plus authentique dans la relation entre visiteurs, habitants et paysages.

Le tourisme à vélo se définit précisément par la pratique du vélo durant un séjour touristique, avec au minimum une nuit passée en dehors du domicile principal. Loin d’être uniforme, cette forme de tourisme revêt plusieurs visages, répondant ainsi à la diversité des attentes, des profils de pratiquants et des terrains de jeux disponibles sur le territoire français. Le tourisme à vélo se décline sous différentes pratiques :

• La pratique autour d’un point fixe : Il s’agit de déplacements à vélo réalisés depuis un lieu de villégiature, que ce soit pour des sorties de loisirs de quelques heures ou pour des trajets utilitaires (courses, plage, site de visite, etc.)
• La pratique itinérante : Elle correspond à un voyage à vélo avec au moins une nuit passée hors de chez soi, permettant de découvrir une destination en changeant régulièrement d’hébergement au fil du parcours.
• La pratique sportive : Cette forme inclut à la fois des activités de loisirs sportifs comme l’ascension de cols, ou la descente VTT, et la participation à des événements sportifs.

La typologie variée et le nombre croissant de pratiquants témoignent de la capacité du tourisme à vélo à conquérir de nouveaux publics et à renouveler sa clientèle. Pas moins de 22 millions de  français pratiquent le vélo pendant leurs vacances et parmi eux, 12% le font régulièrement. Cet attrait pour la pratique du vélo ne se limite pas à la clientèle française. La France bénéficie d’une forte attractivité auprès des cyclotouristes européens, particulièrement ceux en provenance d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.

Sur le plan économique, les touristes à vélo représentent une clientèle particulièrement attractive pour les territoires. Ils dépensent en moyenne entre 62€ et 73€ par jour et par personne, un montant qui positionne favorablement cette clientèle par rapport au touriste moyen.

Loin d’être un sujet récent, le tourisme à vélo constitue un pilier pour les adhérents historiques du Réseau vélo et marche. Depuis plus de 20 ans, l’association contribue activement à structurer et dynamiser la filière en France. Ses engagements se déclinent à travers :

• L’Observatoire national des véloroutes qui constitue le dispositif de référence pour le suivi des véloroutes en France
• La coordination centrale du Schéma National des véloroutes, qui constitue l’outil de planification du réseau des grands itinéraires cyclables nationaux.
• Le rôle de Centre national de coordination EuroVelo, qui permet de soutenir et de suivre le développement du réseau des EuroVelo traversant la France.
• Le déploiement et le suivi de la méthode ÉVA-VÉLO, méthode de référence, qui permet de mesurer la fréquentation et les retombées économiques des véloroutes
• L’animation et le suivi de la stratégie nationale du tourisme à vélo, qui fixe les objectifs pour permettre à la France de devenir la première destination mondiale du tourisme à vélo.
• L’animation du Club des itinéraires et destinations vélo, qui favorise les échanges entre acteurs des itinéraires et destinations vélo.
• L’organisation de la Conférence Nationale du Tourisme à vélo, en partenariat avec France Vélo Tourisme et ADN Tourisme
• Des interventions d’experts lors d’évènements nationaux, de rencontres organisées par nos adhérents
• L’expérimentation, en 2008, de la dynamique de comités d’itinéraires, qui est le modèle de gouvernance de nombreux comité d’itinéraires nationaux
• La mise en place et la pérennisation de partenariats solide (France Vélo Tourisme, ADN Tourisme, Voies Navigables de France, fédérations ou associations nationales, etc…)
• L’édition des chiffres clés du tourisme à vélo
• La parution de publications dédiées à la thématique